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Entre-villes
24 novembre 2014

Possèderas-tu ton toit demain ?

Article-source : http://www.batiactu.com/edito/les-mises-en-vente-de-logements-neufs-s-effondrent-39705.php

 

La nouvelle de la baisse significative de mise en vente de logements neufs (17,4%) en cette fin 2014 révèle le comportement de deux acteurs de l’immobilier face à la crise: (chiffres indiqués relativement aux chiffres de 2013 à la même période)

  1. Les investisseurs sont toujours aussi entreprenants (-1%)

Néanmoins, s’il y a moins de logements disponibles, et que les ventes aux entrepreneurs se maintiennent (en pourcentage), on en déduit que les investisseurs sont aussi frileux, ils suivent la baisse (-18% donc d’investissement en moins).

  1. Les accesseurs à la propriété se résignent (-8,7%)

Pire encore pour les accesseurs à la propriété donc, qui non seulement suivent la baisse mais en plus  se résignent. On a donc 25,6% d’investissement en moins de leur part en ce 3e trimestre 2014.

 

La situation est donc pire que ce que décrit l’article.

 

La deuxième partie de l’article est politique, et décrit la position du président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI). Il nous dit :

  1. Le gouvernement a fait des promesses à la hauteur de la crise immobilière traversée.
  2. Le retard d’application de ces promesses fait perdre la confiance des clients et entreprises, qui redoutent même l’abrogation des promesses du gouvernement.
  3. Il recommande une application urgente de ces promesses pour « éviter une spirale dépressive », c’est-à-dire dans ce cas une perte de confiance progressive des investisseurs, qui entrainera une baisse progressive des investissements, et à son tour entrainera une baisse des commandes.

 

Moins de constructions en somme.

Pourquoi est-ce négatif ? Le secteur du bâtiment est un moteur à emplois. Moins de constructions signifieraient moins d’emplois, et au vu de l’importance du BTP dans ce domaine, une baisse d’investissement de 25% de la part des ex-futurs propriétaires est catastrophique.

Pour rappel, le marché de l’immobilier, en dehors des bénéfices générés par la construction et la vente de logements, repose sur trois piliers : les locataires, les propriétaires (« accesseurs à la propriété ») et les investisseurs. Les locataires et les propriétaires sont des hommes comme vous et moi, qui désirons simplement avoir un toit pour vivre, travailler et avoir des loisirs.

Les investisseurs sont une autre sorte de « consommateur du logement » ; ils n’achètent pas pour vivre dans le logement, mais bien pour louer et en tirer des bénéfices (dans le pire des cas, spéculer sur la revente d’un bien acheté à bas prix). C’est ce qui fait la fortune des mandataires aujourd’hui grâce à Internet.

Les chiffres présentés dans l’article ne s’inquiètent pas de leur situation, car ils suivent la baisse du marché. En revanche, un recul de l’accession à la propriété ne peut signifier qu’une chose : la location est actuellement préférable à l’achat au vu des prix affichés. Dans ce cas, soit le niveau de vie des ménages a baissé, soit les prix sont trop hauts.

Sur le dernier point, le gouvernement peut intervenir :

  1. Avec des projets de loi conférant des avantages aux acheteurs (par exemple Loi Scellier, ou plus récemment Loi Duflot).
  2. En injectant lui-même des fonds dans la construction de logements et en devenant investisseur, ainsi relancer la construction et faire baisser les prix par une offre plus importante.

L’objectif à atteindre, la stabilisation puis la hausse des emplois repose donc sur la confiance des acheteurs qui attendent un réel engagement politique ET financier de l’Etat, pour éviter à tout prix cette « spirale dépressive ». Pas d’offre, pas d’achat.

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